Après la démonstration de Primoz Roglic sur la première étape, il fallait s’attendre à une réponse brutale de la formation Movistar, dont le siège est installé dans les environs de Pampelune. Et ce sont bien les coureurs de la formation navarraise qui ont pris l’étape à leur compte en passant le Puerto de Urbasa (km 87), où ils ont orchestré un coup de bordures digne des meilleurs Flandriens ! Après avoir fait exploser le peloton, la Movistar a continué de mener grand train dans la montée finale de San Miguel de Aralar. Et au sein de l’élite de 9 coureurs sélectionnée par leurs soins, c’est Marc Soler qui a exploité la descente sur Lekunberri pour terminer en solitaire le travail effectué par ses camarades. Vainqueur de Paris-Nice en 2018, le coureur catalan s’impose pour la première fois sur les routes de La Vuelta, à sa 3e participation. Le classement général reste dominé par Primoz Roglic, avec 9’’ d’avance sur Dan Martin.
Tim Wellens, persévérant
Le peloton se réunit à Pampelune avec les 173 coureurs ayant terminé l’étape d’Arrate. Les attaquants sont nombreux à tenter leur chance en début de course, mais il faut attendre le kilomètre 16 pour voir Juan Felipe Osorio (Burgos-BH) trouver l’ouverture. Il est rejoint au km 20 par Julius Van den Berg (Education First), Tim Wellens (Lotto Soudal) et Julen Amezqueta (Caja Rural-Seguros RGA), mais leur avantage ne dépasse jamais 1’30’’, et le peloton se rapproche dangereusement dans la montée au Puerto de Guiguillano, où Tim Wellens est le seul à insister en solitaire. Il bascule avec une vingtaine de secondes d’avance sur le peloton, d’où sort un nouveau trio de contre attaque composé de Alex Aranburu (Astana), Bruno Armirail (Groupama-FDJ) et Jonathan Hivert (Total-Direct Energie). La jonction se produit au km 40 et le quatuor ainsi composé s’enrichit quelques kilomètres plus loin d’un nouvel élément, Gonzalo Serrano (Caja Rural-Seguros RGA).
Un coup de bordures signé Movistar
C’est donc un groupe de cinq coureurs qui prend ses distances avec le peloton et obtient après 70 km de course un avantage de 4’30’’. Mais au km 78, en abordant la montée au Puerto de Urbasa, Tim Wellens dépose ses compagnons d’échappée et s’aventure dans un raid solitaire. Il bascule avec 1’30’’ d’avance sur ses 4 premiers poursuivants et 6’25’’ sur le peloton, où une autre offensive est lancée, cette fois-ci par l’équipe Movistar tout entière qui profite des vents latéraux et éparpille les coureurs en plusieurs groupes. L’opération fonctionne à merveille puisqu’il ne reste plus qu’une soixantaine de coureurs dans ce peloton principal à 50 km de l’arrivée.
Luis Leon Sanchez tente sa chance
Dans ces conditions, le défi de Wellens vire à la mission impossible. Il est rejoint à 37 km de l’arrivée par ses anciens compagnons de route, mais le groupe principal se rapproche dangereusement. Bruno Armirail tente à son tour une sortie en solitaire, qui s’achève dans les premiers hectomètres de la montée San Miguel. Il ne reste alors que 25 coureurs environs dans le peloton principal. A 23 km de l’arrivée, Luis Leon Sanchez surprend le groupe et s’isole, mais son initiative est anéantie à 19 km du but, lorsqu’il est repris par une élite qui comprend Mas, Soler, Valverde, Roglic, Bennett, Kuss, Bagioli, De la Cruz, Formolo, Lopez, Elissonde, Gaudu, Carapaz, D.Martin, Chaves.
Soler fait la descente
Dans le dernier kilomètre d’ascension, le groupe se réduit encore et à la bascule, Carapaz passe en tête, avec Mas, Soler, Valverde, Roglic, Kuss, D.Martin, Chaves et Carthy dans sa roue. La plongée sur Lekunberri est exploitée par Marc Soler, qui se détache à 13 kilomètre de l’arrivée et file efficacement : il s’appuie sur un avantage de 13’’ à 10 km, puis de 20’’ à 5 km et n’est dès lors plus inquiété pour la victoire d’étape.
