Peter Sagan (Tinkof-Saxo) a mis fin à deux mois de disette et récompensé le travail de ses équipiers d'une victoire de classe au sprint dans la 2e étape du Tour d'Espagne entre Mijas et Malaga. Collectionneur de deuxièmes places dans le Tour de France, le Slovaque a surgi à point dans le final pour s'imposer en force devant le Français Nacer Bouhanni (Cofidis) et l'Allemand John Degenkolb (Giant-Alpecin).
Esteban Chaves (Orica-Greenedge) a conservé son maillot rouge de leader.
Le départ est donné à 13h55. Burghardt (BMC) souffrant du genou est non partant. Il reste 193 coureurs dans le peloton.
Dès le départ, Chavanel (IAM), Tjallinghi (LottoNL-Jumbo), Martin Velits (Etixx-Quick Step) et Pedraza (Colombia) s'échappent.
Au km 9, ils sont rejoints par Gougeard (ag2r-La Mondiale), Fraile (Caja Rural), Berhane (MTN-Qhubeka) et Koshevoy (Lampre-Merida). Huit hommes sont en tête.
Au sommet de l'Alto de Mijas (3e catégorie, km 14) que Fraile passe en tête, l'écart avec le peloton est de 3'00''. L'équipe Orica-GreenEdge du maillot rouge Esteban Chaves maintient l'écart.
Les dégâts de la chute de la veille se poursuivent avec l'abandon de Paolo Tiralongo (Astana) au kilomètre 48. Il est imité plus loin par Fabian Cancellara (Trek Factory) souffrant de l'estomac
L'écart atteint son maximum de 4'20 au pied du Puerto del Leon, la première ascension de première catégorie de cette édition. Il se réduit dans la montée, menée à l'avant du peloton par les Tinkoff-Saxo de Peter Sagan et les Giant-Alpecin de John Degenkolb. Au sommet, Omar Fraile, qui empoche à nouveau les points pour se saisir du maillot de meilleur grimpeur, précède la meute de 2'55".
Dans la descente, le groupe se scinde sous l'impulsion de Sylvain Chavanel, qui tente de partir en solo. Mais seul Velits et Koshevoy font les frais de cette attaque.
L'écart se stabilise à 1'15" à 50 km du but et reste inchangé au sprint intermédiaire de Torre Del Mar, enlevé par Chavanel. À 40 km de l'arrivée, Nacer Bouhanni (Cofidis), déjà pris dans la chute de la veille, se retrouve au tapis avec Daniele Bennati. Mais les deux sprinters repartent aussitôt.
Au panneau des 30 km, c'est au tour de Tjallingii et de Gougeard de prendre la fuite alors que leurs anciens compagnons se laissent reprendre par le train Tinkoff-Saxo lancé à pleine vitesse. Solides rouleurs, les deux hommes voient leur avance monter à 1'40" à 20 km de l'arrivée. Mais six kilomètres plus tard, alors que Giant-Alpecin collabore à la chasse, le duo est repris.
Une sortie du Canadien Antoine Duchesne (Europcar), à 9 km de la ligne, est la dernière tentative d'empêcher un sprint massif.
Celui-ci est emmené par les Giant-Alpecin qui semblent placer idéalement Degenkolb. Mais l'Allemand, lancé trop tôt, est rapidement débordé par Sagan, qui l'emporte en vélocité, Bouhanni dans sa roue.