Froome : “L'équipe Sky la plus forte que nous n'ayons jamais eu à La Vuelta”
Devant les journalistes à l'occasion de la conférence de presse tenue dans les arènes de Nîmes à la veille du départ de la 72e édition de La Vuelta, Chris Froome (Team Sky) a déclaré : “Je ne dirais pas que gagner La Vuelta est une obsession mais c'est une course à laquelle j'aime vraiment participer chaque année. Il est évidemment difficile de venir avec la même condition que sur le Tour de France seulement un mois après mais j'aime ce défi. Cette année en particulier, j'ai vraiment pu me préparer pour La Vuelta. Il n'y pas eu les jeux Olympiques comme l'an dernier. Il y a beaucoup de coureurs très forts ici. Il faut répondre présent sur 21 jours de course. Neuf arrivées au sommet, ce sont au minimum des étapes difficiles dont il faudra se méfier. En même temps, j'attends avec impatience le contre-la-montre. On peut perdre ou gagner beaucoup de temps sur 40 km. La 20e étape à l'Angliru est un rendez-vous majeur. Ça va être une bataille entre les purs grimpeurs et ceux qui peuvent rouler contre-la-montre. Mon équipe est probablement la plus forte que nous ayons jamais eu à La Vuelta. C'est formidable que nous puissions faire ça après avoir aligné une équipe impressionnante sur le Tour de France. C'est une équipe solide et bien équilibrée. L'équipe a plus que jamais le sens d'une mission.”
Bardet : “Continuer sur la forme de juillet”
Venu “en voisin” à Nîmes pour le premier départ en France de La Vuelta, Romain Bardet (AG2R-La Mondiale) s'est dit “impatient” de prendre le départ samedi et de reprendre la compétition un mois après sa troisième place au Tour de France : “Depuis 10 jours, je me suis bien entraîné. Je suis dans de bonnes dispositions pour La Vuelta. J'ai envie de jouer la victoire sur pas mal d'étapes. On a recensé une quinzaine d'étapes qui sont des profils accidentés, je vais me battre pour en gagner de belles. Les favoris, ce sont Froome, Nibali, Contador, Aru… Orica a aussi une grosse équipe. C'est la deuxième partie de saison, la fraîcheur va beaucoup entrer en ligne de compte. On va voir si le pari de certains de faire l'impasse sur le Tour va payer pour La Vuelta. Moi j'espère continuer sur la forme de juillet. C'est un nouveau challenge de courir deux Grands Tours. C'est important pour moi et je suis prêt.
Aru : “Une course très ouverte”
Vainqueur de La Vuelta en 2015, Fabio Aru (Astana) ne vient pas pour autant en terrain conquis sur la 72e édition de l'épreuve espagnole. Le champion d'Italie, 5e du dernier Tour de France, attend de voir comment son corps va répondre : “Je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre sur La Vuelta car j'ai déjà vécu une saison intense depuis ma blessure sur le Giro. Je m'étais préparé pour le Giro, ensuite je me suis préparé pour le Tour, et maintenant me voilà à La Vuelta. Ça fait une longue saison et je ne sais pas moi même comment mon corps va répondre. Mais je voulais tout de même honorer cette course que j'aime tant. Je chercherai mes meilleures sensations jour après jour. C'est une course très ouverte. Il y a neuf arrivées au sommet, comme La Vuelta nous a habitués. Ça va être dur à partir de l'étape de lundi en Andorre et jusqu'à la fin. Mais le contre-la-montre par équipes d'ouverture sera également décisif.”
Chaves : “Nous avons un secret”
Troisième l'an dernier, Esteban Chaves a retrouvé la France avec un grand sourire malgré sa découverte difficile du Tour le mois dernier. “Je suis très excité, comme toujours”, a-t-il annoncé. “La Vuelta est un grand défi. Ça me rend nerveux. C'est normal. Je suis très heureux. J'aime cette course. J'espère que cette édition ne fera pas exception. Nous travaillerons très dur. Nous avons une très bonne équipe ici. Il est difficile de récupérer après le Tour et de maintenir un niveau élevé de performance. J'ai fait de mon mieux pour arriver aussi frais que possible au départ de La Vuelta. La façon dont nous allons nous répartir les rôles entre les frères Yates et moi est notre secret, vous verrez au fur et à mesure.”
Un œil sur 2018
Le départ de la 72e édition de La Vuelta, dans le cadre exceptionnel des monuments historiques de Nîmes, est également l'occasion de se projeter sur l'avenir. Samedi à 12h30, le directeur général de l'événement Javier Guillén annoncera la ville qui accueillera le départ de La Vuelta 2018. Il prendra la parole sur la terrasse du musée de la Romanité, où les membres de l'organisation et les journalistes sont installés cette semaine.
Le reste du programme
La journée de samedi sera également marquée par la présentation de la campagne #RodamosJuntos à 10h au musée de la Romanité. L'initiative menée par Movistar veut promouvoir le partage de la route entre cyclistes et automobilistes. Le manager général de l'équipe Movistar Eusebio Unzué sera accompagné par Rafael Fernandez de Alarcon (directeur des partenariats de Téléfonica), José Luis López Cerrón (président de la Fédération espagnole de cyclisme), Javier Guillén (directeur général de La Vuelta) et l'ancien coureur Pedro Delgado (vainqueur de La Vuelta en 1985 et 1989).
À 11h30, Javier Guillén participera avec le sénateur-maire de Nîmes Jean-Paul Fournier à l'inauguration du Village startup du monde du vélo dans le village Parque Vuelta, sur l'esplanade Charles-de-Gaulle à Nîmes. Une vingtaine de startup réunies par l'association garDigital viendront présenter leurs projets innovants tournés vers le vélo ou la pratique du vélo du futur.