J-3: Six vainqueurs de La Vuelta engagés, un record !

Ces trois dernières années, le Slovène Primoz Roglic est monté sur la plus haute marche du podium final de La Vuelta, mais la liste complète des engagés fournis par chacune des 23 équipes fait apparaître pas moins de cinq autres champions qui ont connu ce même bonheur : Alejandro Valverde (en 2009), Vincenzo Nibali (2010), Chris Froome (2011 et 2017), Nairo Quintana (2016) et Simon Yates (2018). C’est tout simplement exceptionnel dans l’histoire de La Vuelta car, depuis sa création en 1935, un maximum de quatre coureurs ayant déjà remporté l’épreuve se sont présentés au départ. La dernière fois, c’était en 2018 avec Valverde, Nibali, Fabio Aru (lauréat en 2015) et Quintana.

Sur les 22 éditions du XXIe siècle, la moyenne des précédents vainqueurs finaux alignés lors de la première étape s’élève à 2,31. Sur l’ensemble de son histoire, le Giro a compté un maximum de cinq anciens lauréats de nouveau en lice, le plus récemment en 2009 (Stefano Garzelli, Gilberto Simoni, Ivan Basso, Damiano Cunego et Danilo Di Luca, tous Italiens). La dernière fois que le Tour de France en a énuméré autant, c’était en 1992 (Laurent Fignon, Greg LeMond, Stephen Roche, Pedro Delgado et Miguel Indurain). Le record, tous Grands Tours confondus, appartient du reste à la Grande Boucle, avec sept vainqueurs au départ en 1914 (Louis Trousselier, Lucien Petit-Breton, François Faber, Octave Lapize, Gustave Garrigou, Odiel Defraye et Philippe Thys), et ils étaient déjà six l’année précédente (les mêmes moins Thys), ce qui ne s’est plus jamais reproduit ensuite.

« D’abord, je tiens à remercier ces vainqueurs de La Vuelta de revenir, commente le directeur général Javier Guillén. Leur fidélité est une belle marque de reconnaissance envers notre épreuve. Pour Valverde et Nibali, ce sera la dernière fois puisqu’ils ont programmé leur retraite pour la fin de cette saison cycliste et je ne doute pas que le public, hollandais comme espagnol, saura leur manifester l’estime qu’ils méritent pour leurs exploits passés. Plus généralement, le retour de champions qui se sont imposés sur nos routes signifie que notre audience est déjà habituée à leur nom, leur visage, leur manière de courir, etc. Mais les gens vont aussi pouvoir se familiariser avec des nouveaux protagonistes. »

La fin de carrière de Valverde marque un tournant dans le cyclisme espagnol. Au titre de la relève, il n’est pas anodin de constater que deux grosses armadas mondiales (Ineos Grenadier et UAE Team Emirates) qui avaient l’embarras du choix dans leurs effectifs, ont engagé respectivement le champion d’Espagne Carlos Rodriguez, 21 ans, et Juan Ayuso, 19 ans, pour une première participation à un Grand Tour. Le prodige d’envergure internationale, Remco Evenepoel, a également fait de La Vuelta le grand test de ses capacités sur trois semaines dans la foulée de son triomphe en solitaire à la Classique de Saint-Sébastien.

<Parmi les grands noms annoncés au Grand Départ d’Utrecht le 19 août, figurent le champion du monde, Julian Alaphilippe, et le champion olympique, Richard Carapaz. Comme les six concurrents ayant déjà remporté La Vuelta, ils se présenteront avec des objectifs différents mais déjà une solide expérience de la ronde espagnole. Le Français, à son unique participation jusqu’à présent, avait remporté à Xorret de Cati sur La Vuelta 18 sa première étape dans un Grand Tour et il revient dans une logique de montée en puissance vers un troisième titre mondial consécutif, tandis que l’Équatorien, qui a déjà disputé La Vuelta à quatre reprises (2017, 2018, 2020, 2021), a un double esprit de revanche : sur Roglic qui l’a devancé, de justesse, il y a deux ans, et sur Jai Hindley qui l’a dépossédé du maillot rose lors de l’ultime étape de montagne du dernier Giro. Pour l’Australien, La Vuelta se présente comme une première opportunité de confirmer son succès italien du mois de mai.

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