Il est possible de battre Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) dans les échappées et Wout Poels (Bahrain Victorious) l'a démontré lors de la 20e étape de la Vuelta 23. Le grimpeur néerlandais a devancé d’un rien le Belge au terme d'une journée de course éprouvante dans la Sierra de Guadarrama. Après avoir conquis l'Angliru (2011), Poels remporte sa deuxième victoire d'étape sur le Grand Tour espagnol, deux mois après avoir levé les bras sur le Tour de France. Les leaders du classement général se sont affrontés dans la dernière ascension de La Vuelta 23, l'Alto de San Lorenzo de El Escorial, mais Sep Kuss (Jumbo-Visma) a contrôlé ses rivaux à la veille de la dernière étape à Madrid. Il est en passe de devenir le premier coureur des États-Unis à remporter un Grand Tour depuis la victoire de Chris Horner sur La Vuelta 13.
La dernière grande bataille ! À la veille de l’arrivée à Madrid, le peloton de La Vuelta 23 doit encore surmonter plus de 4.000m de dénivelé dans la Sierra de Guadarrama, avec dix ascensions concentrées en 207,8km pour tenter de renverser la course.
Une échappée impressionnante
Les attaquants sont inspirés dès le départ et ils mènent une grande bataille dans la première ascension du jour, le Collado del Portazgo (sommet au km 12,8). Marc Soler (UAE Team Emirates) bascule en tête devant Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) et 29 autres échappés, parmi lesquels on retrouve des vainqueurs d’étapes de La Vuelta tels que Wout Poels (Bahrain Victorious), Lennard Kämna (Bora-Hansgrohe), Andreas Kron (Lotto Dstny), Hugh Carthy (EF Education-EasyPost), Rui Costa (Intermarché-Circus-Wanty) et Romain Bardet (DSM-Firmenich).
Dylan van Baarle et Robert Gesink (Jumbo-Visma) assurent le tempo dans le peloton, comme ils l’ont fait pendant l’essentiel de La Vuelta 23. Les échappés collaborent bien et l’écart atteint les 6 minutes au moment d’entrer dans les 100 derniers kilomètres.
Les équipiers d'Evenepoel contrôlent
Les échappés commencent à s’attaquer dans la deuxième ascension de l’Alto de Santa Maria, à un peu plus de 70 kilomètres de l’arrivée. Mais avec trois équipiers à ses côtés (Cattaneo, Knox et Vervaeke), Evenepoel contrôle la situation en vue des deux dernières ascensions du jour, dans les 35 derniers kilomètres. Pendant ce temps, l’écart avec le peloton dépasse les 10 minutes.
Dans la dernière ascension du jour, la plus pentue, l’Alto de San Lorenzo de El Escorial (4,6km à 6,6%), Wout Poels se lance à l’attaque. Le Néerlandais passe en tête au sommet, suivi de près par Evenepoel, Marc Soler, Lennert Van Eetvelt (Lotto Dstny) et Pelayo Sanchez (Burgos-BH).
Poels et Kuss finissent en vainqueurs
Après une descente rapide, les cinq coureurs travaillent ensemble sur le plat. Poels surprend ses rivaux en lançant le sprint de loin. Evenepoel passe tout près de le dépasser sur la ligne, mais le grimpeur néerlandais résiste à la star belge.
Dans le groupe des favoris, Enric Mas (Movistar) et Mikel Landa (Bahrain Victorious) attaquent. Primoz Roglic contrôle pour Jumbo-Visma. La star slovène, triple vainqueur de la Vuelta, franchit la ligne aux côtés de Jonas Vingegaard et Sepp Kuss. Le trio célèbre déjà ses exploits dans La Vuelta 23 à la veille de l'étape finale à Madrid.
