Premier sprint massif de la Vuelta 23, premier succès pour la fusée australienne Kaden Groves ! Le sprinteur d'Alpecin-Deceuninck a maîtrisé un final difficile dans les rues de Tarragone pour remporter sa troisième victoire en Grand Tour, la deuxième sur La Vuelta, et son quatrième succès dans la région, après trois victoires d'étape sur la Volta a Catalunya. Juan Sebastian Molano (UAE Team Emirates) a tenté d'anticiper le sprint en montée mais Groves l'a suivi et l'a dépassé sur la ligne. Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) a conservé La Roja dont il s’est emparée en Andorre. Eduardo Sepulveda (Lotto Dstny) prend le maillot à pois et entre dans l'histoire en devenant le premier Argentin leader d'un classement sur un Grand Tour.
Au lendemain de la première explication au sommet sur La Vuelta 23, le peloton reprend la direction du bord de mer catalan, avec 184,6 kilomètres à parcourir en direction de Tarragone.
Trois coureurs passent à l’offensive dès le départ. Porteur du maillot à pois par procuration (Remco Evenepoel mène le classement général et le classement de la montagne), Eduardo Sepulveda (Lotto Dstny) se lance en quête de nouveaux points. Il est accompagné à l’avant par Ander Okamika (Burgos-BH) et David Gonzalez (Caja Rural-Seguros RGA).
Sepulveda écrit l’histoire
Les trois échappés creusent rapidement un écart de 2’20’’. Mais les Alpecin-Deceuninck de Kaden Groves et les DSM-Firmenich d’Alberto Dainese réagissent tout aussi rapidement pour contrôler l’écart autour de 2 minutes.
L'intensité monte dans le peloton à l'approche des deux ascensions du jour, sur les pentes de 3e catégorie de l'Alto de Belltall (sommet à 53,8 km de l'arrivée), et du Coll de Villa (30,6 km). L'écart n'est plus que de 1'20'' au pied de la première ascension. Sepulveda prend les 3 points au sommet.
L'écart tombe à 30'' dans la montée suivante, mais Sepulveda prend encore 3 points pour s’assurer le maillot à pois. Il entre dans l'histoire en devenant le premier Argentin à mener un classement sur un Grand Tour (son compatriote Bruno Sivilotti a remporté l'étape 1a de La Vuelta en 1966, mais il était Italien à l'époque, avant de devenir Argentin).
Coquard à terre, Groves au sommet
Sepulveda est repris à 22 km de l’arrivée. Okamika passe en tête au sprint intermédiaire devant Gonzalez, puis le peloton les reprend alors qu’il reste 19 kilomètres. La tension monte dans le peloton et une douzaine de coureurs tombent dans les 5 derniers kilomètres, y compris Bryan Coquard (Cofidis) et Santiago Buitrago (Bahrain Victorious).
Marijn van den Berg (EF Education-EasyPost) manque son virage alors qu'il tente d'anticiper l’arrivée en montée. Juan Sebastian Molano (UAE Team Emirates) part de loin mais personne ne peut résister à Kaden Groves.
