La troisième Vuelta d’Egan Bernal (Ineos Grenadiers) était donc la bonne. En quête d’une première victoire sur la course, le Colombien avait laissé filer du temps ces derniers jours afin d’échapper à la vigilance des leaders du classement général. Présent dans l’échappée de 17 coureurs lors de la 16e étape, en Galice, il a d’abord suivi l’initiative qui a réduit le groupe de tête à 5 hommes. Nico Denz (Red Bull-Bora-Hansgrohe) et Brieuc Rolland (Groupama-FDJ) ont ensuite craqué dans l’Alto de Prado, laissant Bernal face à Mikel Landa (Soudal Quick-Step) et Clément Braz Afonso (Groupama-FDJ). L’ascension finale au Castro de Herville n’a pu être disputée, l’arrivée étant avancée de 8 kilomètres en raison de manifestations sur le parcours. Une crevaison tardive de Braz Alfonso a laissé le duo Landa-Bernal seul en tête, avant que le Colombien ne soit plus puissant dans la petite bosse qui précédait la ligne. Il lève enfin les bras sur La Vuelta, lors de sa 58e étape ici. Il s’agit de son premier succès international depuis son accident de janvier 2022, après avoir renoué avec la victoire sur les championnats de Colombie cette année. Arrivé à 5 minutes et 52 secondes, Jonas Vingegaard (Visma - Lease a Bike) conserve La Roja devant Joao Almeida (UAE Emirates XRG) toujours à 48 secondes. Le top-5 du classement général accueille Giulio Pellizzari (Red Bull-Bora-Hansgrohe) qui dépasse Felix Gall (Décathlon-AG2R La Mondiale).
La deuxième et dernière journée de repos, en Galice, a rechargé les batteries d’un peloton usé par 15 étapes exigeantes et animées, avec déjà 40 170 mètres de dénivelé positif. Il y en a 3 472 au menu entre Poio et Mos - Castro de Herville, où La Vuelta fait son retour après être déjà venue en 2021. Les candidats à l’échappée sont nombreux car cette journée pourrait être l’une des dernières où les attaquants vont au bout. Jonas Vingegaard (Visma - Lease a Bike) aborde les six dernières étapes avec 48 secondes d’avance sur son dauphin Joao Almeida (UAE Team Emirates).
17 attaquants, dont un Landa déchaîné
Après une grosse heure de bataille entre peloton et attaquants, Andrea Bagioli (Lidl-Trek), Bob Jungels (Ineos Grenadiers), Finlay Pickering (Bahrain Victorious) et Victor Guernalec (Arkéa-B&B Hotels) parviennent à s’extirper. Un groupe de poursuivants part en contre et 17 coureurs se retrouvent finalement à l'avant, avec Marc Soler (UAE Team XRG), Jefferson Cepeda (Movistar), Nico Denz (Red Bull-Bora-Hansgrohe), Mikel Landa, Mauri Vansevenant (Soudal Quick-Step), Egan Bernal (Ineos Grenadiers), Sean Quinn (EF Education-EasyPost), Clément Braz Afonso, Rudy Molard, Brieuc Rolland (Groupama-FDJ), Louis Rouland (Arkéa-B&B Hotels), Kevin Vermaerke (Picnic PostNL) et Jake Stewart (Israel-Premier Tech) rejoignant le quatuor.
Vainqueur de 4 étapes sur un Grand Tour, Landa est à l’initiative d’une première attaque dans le groupe de tête à 3 kilomètres du sommet de l'Alto da Groba (km 109,8), la seconde ascension répertoriée du jour et la seule de catégorie 1. L’Espagnol prend quelques secondes d’avance mais Bernal, Denz, Braz Afonso et Rolland reviennent dans sa roue en toute fin de montée. Les cinq hommes s’envolent et lâchent le reste de l’échappée. Pickering et Soler tentent de partir en contre mais il est trop tard pour revenir.
58e étape et première victoire pour Bernal
Une nouvelle explication a lieu dans l’Alto de Prado (2e catégorie / km 144,5), où Denz puis Rolland lâchent prise alors que la route s'élève. Le trio de tête fonce vers un bras de fer final dans l’ascension de Castro de Herville (2e catégorie), mais celle-ci ne peut avoir lieu en raison de manifestations sur le parcours. L’arrivée est déplacée 8 kilomètres plus tôt, au km 159. Une crevaison dans la descente, à 8 kilomètres de la nouvelle ligne, élimine Braz Afonso de la lutte pour la victoire.
Plus puissant que Landa, Bernal prend le dessus sur l’Espagnol dans la petite bosse finale. Il lève les bras pour la première fois sur La Vuelta, lors de sa troisième participation sur le Grand Tour espagnol et alors qu'il disputait sa 58e étape. Il s’agit également de sa première victoire internationale depuis son accident en janvier 2022, après avoir gagné sur les championnats de Colombie plus tôt cette année. Rolland complète le podium à 7 secondes, finissant 3e comme à Los Corrales de Buelna (12e étape).
Gall sort du top-5
Le peloton franchit l'arrivée 5 minutes et 52 secondes plus tard, avec Vingegaard toujours détenteur de La Roja devant Almeida qui finit dans sa roue. Felix Gall (Décathlon-AG2R La Mondiale) leur concède un peu moins d'une minute et perd surtout la cinquième place du général au profit du maillot blanc Giulio Pellizzari (Red Bull-Bora-Hansgrohe).
