La bataille des cadors s’est poursuivie dans la troisième étape de La Vuelta, les leaders de la course étant cette fois-ci amenés à se départager dans le mur qui s’est dressé devant eux à la fin de la montée à Laguna Negra. Durant l’essentiel de la journée, les coureurs de Movistar ont affiché leurs ambitions mais les redoutables pourcentages du dernier kilomètre convenaient idéalement à un puncheur comme Dan Martin, déjà très en jambes sur les deux premières étapes et même en position de menacer le tenant du titre Primoz Roglic. Le leader irlandais d’Israel Start-Up Nation n’a pas délogé le porteur de La Roja, mais s’est imposé sur une étape de La Vuelta pour la deuxième fois de sa carrière, neuf ans après son succès à La Covatilla… sur une rampe similaire qu’il aura peut-être la possibilité d’exploiter lors de la 17e étape cette année. En attendant, il s’est légèrement rapproché de Primoz Roglic, qu’il suit de près à 5’’ au classement général tandis que Richard Carapaz, 3e de l’étape, complète aussi le podium provisoire à 13’’ du leader.
Cinq attaquants… à allure modérée
Après les forfaits de Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) et Matej Mohoric (Bahrain-McLaren), il reste 169 coureurs au départ de Lodosa. Cinq d’entre eux sortent du peloton dès le premier kilomètre de course. Peu menaçants pour les leaders du classement général, Mark Donovan (Sunweb), Tosh Van der Sande (Lotto-Soudal), Niki Terpstra (Total-Direct Energie), Aritz Bagues (Caja Rural-Seguros RGA) et Willem Smit (Burgos-BH) creusent rapidement un écart de 2’30’’ après seulement 7 km de course. Ils progressent ensuite sous le contrôle de l’équipe Jumbo-Visma, qui maintient l’écart dans un premier temps autour de 3’30’’, alors que 36,1 kilomètres sont parcourus dans la première heure de course.
Poursuite lancée dans la montée d’Oncala
Le rythme restant plutôt tranquille, les échappés ne fournissent pas d’efforts démesurés pour pousser leur avantage jusqu’à 4’25’’, en abordant la longue montée à l’Alto de Oncala. C’est dans cette ascension que les formations Israel Start-Up Nation puis Education First décident de participer au travail de poursuite des attaquants, qui n’ont plus que 2’25’’ en basculant au sommet.
Une deuxième échappée !
Le rapprochement se précise et devient inéluctable dans la traversée de Soria. C’est à la sortie de la ville que l’aventure se termine pour les cinq échappés, après 110 kilomètres passés en tête de course. Le changement de cap expose le peloton à des vents latéraux et installe momentanément un climat de nervosité. Pour autant, quatre nouveaux attaquants parviennent à s’extraire à 48 kilomètres de l’arrivée. Valentin Ferron, Paul Ourselin (Total Direct Energie), Hector Saez (Caja Rural) et Angel Madrazo (Burgos-BH) creusent un écart de 1’35’’ à 40 km de la ligne, mais le passage au sprint intermédiaire de Vinuesa avec 25’’ de marge et surtout l’entrée dans l’ascension finales anéantissent leurs espoirs.
Chaves trahi par la mécanique
En attaquant la montée à Laguna Negra, Marc Soler perd le contact avec le groupe principal sur un problème mécanique. C’est alors la formation Ineos Grenadiers qui mène l’ascension et réduit l’élite à une vingtaine de coureurs en rentrant dans les trois derniers kilomètres. Entre temps, Esteban Chaves a été contraint à un changement de vélo à 5 km de la ligne d’arrivée et n’a jamais pu reprendre sa place. A l’avant, Kenny Elissonde puis Clément Champoussin ont tenté leur chance, mais il ne reste plus que 10 coureurs en lice pour la gagne sous la Flamme Rouge. Sepp Kuss lance les hostilités pour cette bataille rangée, mais les candidats au sprint se rejoignent et c’est Dan Martin qui place l’attaque gagnante à 200 mètres de la ligne.
