Après trois jours d’ascensions exigeantes qui ont mis aux prises les favoris du classement général de La Vuelta, les sprinteurs avaient la parole pour la première fois et leurs équipes ont totalement contrôlé la situation avant l’explication finale qui les a opposés à Ejea de los Caballeros. La poursuite de l’échappée, tout comme la préparation du sprint, ont été orchestrées à merveille par l’équipe Deceuninck-Quick Step pour Sam Bennett, qui a su répondre dans les deux cent derniers mètres à l’impressionnante accélération de Jasper Philipsen. En puissance et avec le meilleur timing, l’Irlandais s’est affirmé comme le plus rapide du peloton. Après ses deux victoires d’étapes et le maillot vert gagné sur le Tour de France, Bennett enchaîne avec une troisième victoire d’étape sur La Vuelta.
51,3 km/h de moyenne après deux heures
Après les forfaits de Dani Martinez (Education First) et de Simon Geschke (CCC), le peloton se réunit pour le départ avec 167 coureur. Immédiatement après le kilomètre zéro, quatre coureurs en sortent sans rencontrer d’opposition. Harry Tanfield (AG2R La Mondiale), Luis Angel Mate (Cofidis), Jesus Ezquerra et Willem Smit (Burgos-BH) progressent même facilement et obtiennent après 12 kilomètres un avantage maximal de 4’. Car très rapidement, les formations Deceuninck-Quick Step, Bora-Hansgrohe et Trek-Segafredo affichent à l’avant du peloton leur volonté de contrôler l’échappée. Le profil descendant et le vent favorable entretiennent une allure rapide : 48,2 kilomètres dans la première heure, puis une moyenne de 51,3 km/h après deux heures.
Movistar étire le peloton
Immédiatement après la traversée de Borja (km 89), les coureurs de Movistar tentent un nouveau coup de bordures et étirent le peloton, sans parvenir à le faire rompre cette fois-ci. Ils sont aidés dans ce mouvement par la formation Ineos, avec qui ils rapprochent le peloton à 20’’ de l’échappée, mais décident finalement de ralentir. Sans réellement maîtriser son destin, l’échappée regagne un peu de liberté et obtient un avantage de 2 minutes à 50 ,km de l’arrivée.
Smit insiste en solitaire
La situation reste sous le contrôle serré des équipes de sprinteurs, qui rapprochent le peloton à 35’’ au passage sur la ligne du sprint intermédiaire de Sabada, à 23 km de l’arrivée. La pression est forte sur le groupe de tête, dont Smit s’extrait pour insister en solitaire pendant quelques kilomètres de plus que ses compagnons de route. Il est repris à 15 kilomètres du but et laisse place à la préparation d’un sprint massif dans le peloton.
Bennett reprend Philipsen
Le final est pris en mains à 3 kilomètres de l’arrivée par les coureurs de Bora-Hansgrohe, vigilants dans les derniers ronds-points à négocier. Mais sous la Flamme Rouge, le train de Deceuninck-Quick Step est parfaitement en place. Dans les deux cents derniers mètres, le jeune Jasper Philipsen prend l’avantage sur tous ses rivaux, mais Sam Bennett avait précisément choisi la roue du coureur d’UAE et parvient à le dépasser dans les tout derniers mètres.
