Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) est bien le roi des sprints massifs de La Vuelta 25. Le Belge avait remporté deux des trois étapes déjà jugées sous ce format à Novare (1ère) et Zaragoza (8e). La bosse sur laquelle était placée l’arrivée de Guijuelo aurait pu correspondre à Mads Pedersen (Lidl-Trek), mais même le maillot vert a dû s’avouer vaincu. Bien emmené par ses équipiers, Philipsen a résisté au retour du Danois, ainsi qu’à celui du Vénézuélien Orluis Aular (Movistar). Il lève les bras devant les deux hommes et décroche sa 16e victoire sur un Grand Tour, la 6e sur La Vuelta et la 3e de cette édition. Les sprints ont animé la journée puisque celui – intermédiaire – placé à Salamanca a vu Jonas Vingegaard (Visma - Lease a Bike) forcer pour empocher 4 secondes de bonification. Le leader du classement général porte ainsi à 44 secondes son avance sur Joao Almeida (UAE Emirates XRG), avant la grande explication de la 20e étape qui arrivera demain à la Bola del Mundo.
Tracée sur trois provinces – Valladolid, Zamora, Salamanca –, la 19e étape de La Vuelta 25 est l’une des rares à ne comprendre aucune ascension répertoriée, affichant toutefois un dénivelé positif de 1 517 mètres. Le profil des 161,9 kilomètres du jour entre Rueda (nouvelle ville-étape) et Guijuelo (deuxième arrivée après celle de 1990) prédestine la journée à une arrivée au sprint, ce qui est assez rare cette année pour être souligné. Mais le vent attendu sur la route et l’imprévisibilité inhérente au sport mettent le peloton sur ses gardes, alors que Jonas Vingegaard (Visma - Lease a Bike) prend le départ avec 40 secondes d’avance sur son dauphin Joao Almeida (UAE Emirates XRG).
Otruba devant, Vingegaard opportuniste
Déjà présent dans trois échappées depuis le départ (étapes 2, 10 et 15), Jakub Otruba (Caja Rural-Seguros RGA) attaque dès le kilomètre zéro. Le Français Victor Guernalec (Arkéa-B&B Hotels) prend sa roue et les deux hommes s’échappent. Cette course en duo se transforme en raid solitaire d’Otruba quelques minutes plus tard, après que Guernalec se soit arrêté. Le Tchèque, qui dispute son premier Grand Tour, compte jusqu’à plus de 4 minutes d’avance sur le peloton, mais celui-ci réagit au fur et à mesure que défilent les kilomètres.
Otruba est toujours en tête au sprint intermédiaire de Salamanca (km 103), qu’il coupe en premier devant… Vingegaard ! Bien emmené par ses coéquipiers, le Danois s’arrache pour empocher 4 secondes de bonification, repoussant ainsi Almeida à 44 secondes au classement général. Les bonus ont une importance non négligeable sur La Vuelta 25 puisque 24 des 44 secondes d’écart entre les deux leaders viennent des bonifications. Le rythme s’accélère et le peloton reprend Otruba à 51,5 kilomètres de l’arrivée.
Philipsen roi du sprint
Un peloton groupé jusqu’à l’arrivée à Guijuelo ? Ce serait bien mal connaître la formation Burgos Burpellet BH ! Mario Aparicio et Sergio Chumil s’extirpent du peloton dix kilomètres après le regroupement. Leur tentative prend fin peu après alors que le peloton est sous tension, avec des leaders à l’avant afin de se protéger des bordures. Vingegaard et Almeida évitent les pièges et atteignent Guijuelo à l’abri des problèmes.
Bien emmené par ses équipiers, Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) règle le sprint en montée devant Mads Pedersen (Lidl-Trek) et Orluis Aular (Movistar). Il signe sa 3e victoire de l'édition 2025, sa 6e sur La Vuelta et la 16e sur un Grand Tour. Place à une dernière journée de montagne demain, avec une redoutable 20e étape qui entraînera les coureurs de Robledo de Chavela à la Bola del Mundo au bout de 164,8 kilomètres et 4 226 mètres de dénivelé positif.
